Ancienne détenue, devenue patronne de restaurant, Muriel Ferrari a attrapé sur le tard le virus de l’écriture. Et elle en a des choses à dire et pas toujours des jolies ni des faciles. Après la mort de sa mère étranglée par son amant, la petite fille commence dès quatre ans à se débattre avec la vie. Au sortir de l’enfance, dont elle ne connaît que le mot, elle tombera dans la drogue, le vol et la prostitution. Aucun repentir, ce qu’elle a fait, elle l’a fait ! Elle reconnaît ses erreurs, certes, mais si c’était à refaire, elle le referait. Elle ne veut surtout pas que l’on s’apitoie sur son sort. Une bonne partie de sa vie s’est passée en prison. Cette prison qui la recueillait à chaque fois.
Muriel Ferrari, aujourd’hui patronne du Café des artisans, alias le Bouchon de Muriel, est aussi l’une des dernières Mères Lyonnaise. Et elle continue d’écrire. Après Je voulais vous dire, le premier acte de ses récits autobiographiques, elle a également publié Ces silences qui ont plombé nos vies. Après toute une vie à croire que sa grand-mère n’était qu’une « mytho-alcoolo », la restauratrice découvre qu’elle a été une héroïne de la Résistance, survivante de Ravensbrück. Dans son deuxième ouvrage, elle nous mijote une cuisine familiale relevée. À suivre…